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Cours de la semaine
Voici quelques cours que nous avons enregistrés cette semaine! Our members can attend live, watch the videos with subtitles, or even just listen to the audio as a podcast in their favorite application (Substack, Apple, Spotify, etc.) And there are more conversation classes that are not recorded too! There’s more in the member’s area.
Learn Quebec French
J’ai maintenant un nouveau cours et site qui se consacre exclusivement sur le français québécois. Voici l’article publié cette semaine.
7 symboles du Québec moderne
Si je vous dis d’associer un mot, une image ou une idée à un pays, qu’est-ce qui vous viendrait en tête en premier?
La France… La Tour Eiffel
L’Italie… La pizza
L’Australie… kangourou!
Le Québec… la poutine!
En pensant au Québec et à sa culture, nous pourrions trouver plusieurs clichés
Le hockey et Maurice Richard! 🏒
La cabane à sucre et le sirop d'érable! 🍁
La musique québécoise ou Céline Dion! 🎵
Le Carnaval de Québec et le Bonhomme Carnaval! ⛄
La langue française et l'accent québécois! 🇫🇷 (et son absence d’émoji)
Ce sont des symboles qui représentent un aspect du Québec, celui qui est encore accroché à ses traditions.
Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de symboles plus modernes, d’aspects de la culture du Québec auxquels vous n’auriez peut-être pas pensé de prime abord.
Le voyage dans le Sud
Ben oui, les Québécois aiment probablement mieux aller passer une semaine à Cuba que d’organiser une semaine de ski à Mont-Tremblant!
Pourquoi? Nous aimons fuir l’hiver. Mais aussi, les voyages de type tout-inclus sont extrêmement abordables. Ils sont donc accessibles à un grand nombre de gens.
Comparons
Une semaine de ski à Mont-Tremblant (incluant la passe de ski illimitée, la location de chalet, les repas, et la location d’équipement)
2900 $ par personne
Une semaine tout-inclus à Cuba (incluant le vol, l’hébergement, les repas, les transferts et même l’alcool)
945 $ par personne
La démocratisation des voyages a fait que le “voyage dans le Sud” est devenu plus courant que le “voyage dans le Nord.”
La piscine
Si vous prenez l’avion et survolez le Québec, vous remarquerez le grand nombre de piscines que l’on peut voir dès que l’on sort des quartiers centraux de Montréal.
Le rêve de tout banlieusard est d’avoir une piscine.
Dans les années 80 et 90, les piscines hors terre étaient très populaires. Contrairement à la piscine creusée, elles pouvaient être considérées comme temporaires, le temps que les enfants grandissent, et coûtaient une fraction du prix.
On en avait une chez moi, et nous en avons profité à fond. Depuis, cette piscine hors terre a été démonté.
Les Trois Accords résument bien cette culture de la piscine, dans leur chanson Piscine hors terre. (En passant: j’adore cette chanson!)
Sur la chaise longue avec mon mai tai
Le jour s'étend devant moi
Je compte les secondes, j'observe les détailsJe pense à ça, et juste avant que tu sortes derrière chez toi
Je pose mon margarita “al dente” sur mon patio
Crescendo, sous la pergolaJe me promène autour de ma piscine hors-terre
Et je fais semblant d'avoir quelque chose à faire
Je me promène autour de ma piscine hors-terre
Et je fais semblant d'avoir quelque chose à faire
Le chalet
Il y a belle lurette que le chalet fait partie de la culture québécoise. Ce qui a peut-être changé, au fond, c’est que c’est maintenant devenu un rêve inaccessible pour la plupart des Québécois, ce qui a mené à un grand marché de la location.
J’ai écrit précédemment
Le rêve de tous les Québécois et probablement de la plupart des Canadiens est d’avoir leur chalet à moins de deux heures d’où ils habitent, surtout s’ils résident dans une grande ville.
Un chalet est une résidence secondaire, idéalement sur le bord de l’eau. À l’époque de mes grands-parents, les chalets étaient de véritables shacks, que l’on pouvait habiter l’été et l’automne, mais pas l’hiver. Aujourd’hui, la plupart des chalets ont presque autant de luxe que les maisons.
Dans mon enfance, j’ai passé plusieurs étés à un chalet que mes parents louaient en Mauricie. Mon père aurait pu l’acheter pour $15,000, mais il ne l’a pas fait… Quelle erreur. Maintenant, je loue le chalet d’un ami deux semaines par été. Cela me convient.
Depuis la pandémie, il y a eu tellement de demande pour les chalets que le prix moyen dépasse presque celui des maisons. Il reste que d’avoir son chalet est devenu encore plus un rêve qu’avant.
Le télétravail
J’ai été un pionnier du télétravail.
En 1999, j’ai acheté mon premier laptop Mac, pour le prix absurde de 3500 $ US, dans le but avoué de pouvoir travailler et voyager en même temps, de libérer mon travail d’un emplacement géographique donné.
Quand la pandémie est arrivée, cette nouvelle manière de travailler s’est installée de façon durable dans la culture québécoise. J’ai alors vu la plupart de mes amis faire ce que je faisais déjà depuis si longtemps!
Le télétravail a changé notre façon de percevoir l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Pour la plupart des gens, c’est une bénédiction: plus de temps avec la famille, moins de stress lié aux déplacements. Pour d’autres, c’est un défi: difficulté à décrocher, absence de contacts sociaux, et parfois, un environnement peu optimal pour se concentrer.
Le télétravail a permis à plusieurs de quitter les grandes villes pour s’établir en banlieue ou en région, où le coût de la vie est plus bas. Ces migrations ont stimulé des communautés autrefois en déclin et redéfini ce que signifie “vivre et travailler” au Québec.
La soupe tonkinoise
Bon, j’aurais pu dire les sushis ou bien la raclette ou tout autre plat qui ne fait pas partie des traditions québécoises, mais qui s’est implanté depuis une vingtaine d’années.
Dans les années 80 et 90, la cuisine internationale se limitait souvent aux spaghettis, à la pizza et, dans les familles plus aventureuses, à un très peu authentique restaurant “chinois.”
Mais depuis, nos papilles se sont ouvertes à une diversité de saveurs et d’influences. Si vous habitez à Montréal ou dans ses environs, il est presque impossible que vous n’ayez jamais goûté à une soupe tonkinoise, ou pho, comme l’appellent les initiés.
Bref, cette soupe en soi n’est pas un symbole du Québec, mais plutôt un des exemples des habitudes alimentaires des Québécois qui ont radicalement changé dans les dernières années.
Les microbrasseries
Jusque dans les années 90, le marché de la bière au Québec était dominé par les grandes brasseries. On buvait de la Labatt 50, de la Coors Light, de la Molson et rarement, une bière d’influence belge.
Mais avec le temps, une révolution s’est mise en marche. Des passionnés ont commencé à brasser leurs propres bières et à expérimenter avec des ingrédients locaux.
Aujourd’hui, le Québec compte des centaines de microbrasseries. Que ce soit pour déguster une IPA entre amis sur une terrasse ou pour découvrir une bière lors d’un festival comme les Oktoberfest québécois, les microbrasseries sont devenues des moyens de se rassembler.
Voici quelques pubs au Québec pour découvrir des microbrasseries québécoises
Vices & Versa (Montréal) Sur Saint-Laurent. Mon pub préféré. Excellente sélection de bières québécoises et belle terrasse l’été.
Isle de Garde (Montréal). Sur Beaubien. La bouffe est meilleure que Vices & Versa, mais la sélection de bière un peu moins grande. Toutefois à recommander.
Dieu du Ciel (Montréal). Sur l’avenue Laurier. La bière est faite sur place! L’ambiance est chaleureuse, mais préparez-vous à ce que ça soit parfois bondé.
La Korrigane (Québec). Dans le quartier Saint-Roch. Chaque fois que je visite la ville de Québec, je vais faire un tour à microbrasserie artisanale.
Albion (Joliette) Un incontournable pour les amateurs de bière dans Lanaudière. Une ambiance conviviale et un décor typique de pub anglais.
Vivre pour l’été
Qu’est-ce que la plupart de ces symboles modernes ont en commun? L’été.
Récemment, dans mon podcast, j’ai parlé de l’hiver au Québec. J’ai cité le livre d’Alain Dubuc, Maudit hiver.
Les Québécois, au fil des ans, ont développé une culture du Sud. Ils ne voient plus le Québec comme un pays d'hiver avec une parenthèse estivale, mais plutôt comme un pays d'été avec une parenthèse hivernale. Ils y parviennent en étirant l'été des deux côtés, en ouvrant leurs piscines au mois d'avril, en faisant fonctionner les terrasses jusqu'en novembre, en jouant au golf jusqu'au gel.
L'image de Montréal, par exemple, repose essentiellement sur ses festivals, ses rues piétonnières, ses terrasses, essentiellement des attributs estivaux, c'est-à-dire qui ont rapport à l'été. Cette culture du Sud, on la voit aussi au fait que la Floride et la République dominicaine font bien davantage partie de notre géographie intérieure que Kuujjuac.
Comme il y a des gens qui vivent pour la fin de semaine, les Québécois vivent pour l’été! Si vous avez manqué le podcast, vous pouvez l’écouter ici.
Très intéressant Frederic ! Je me demande si, en parlant de la bière, on dit IPA comme en anglais «ay p ey» ou si on dit ces trois lettres en français. En Colombie, par exemple, on dit toujours «IPA».