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“5 choses que j’aime et 5 choses que je déteste du Québec”
Je vais réagir à ce genre de vidéos que l’on trouve souvent sur YouTube ces temps-ci, qui sont la perspective de quelqu'un qui a vécu au Québec, à Montréal et en fait dans n'importe quel pays du monde, et nous donne un peu son expérience des choses qu'il ou elle n'aime ou n'aime pas de ce pays.
On a toute une tonne de vidéos qui parlent de Montréal, de choses que j'aime et que je n'aime pas à Montréal, et les points négatifs d'immigrer ici, les points négatifs de vivre ici.
Il y a aussi tout un nouveau genre de vidéos qui sont les raisons pourquoi je suis parti, pourquoi je suis retourné vivre en France ou dans n'importe quel pays, après avoir vécu un certain temps au Québec, au Canada. Par exemple:
Ce que personne ne vous dit
Pourquoi les gens repartent, pourquoi les gens quittent le Canada?
Pourquoi les immigrants quittent le Canada?
Pourquoi les gens quittent le Québec?
Bref, il y a tout un paquet de raisons que les gens donnent pour avoir choisi de vivre quelque part, les avantages et les désavantages, et aussi parfois les raisons pour lesquelles ils sont retournés dans leur pays d'origine.
Je pense que ça peut être intéressant ou divertissant de regarder des vidéos comme ça pour se donner une idée, mais le grand danger, c'est que choisir un pays où vivre, ce n'est pas une décision anodine, et ça ne peut pas vraiment se réduire à une série de critères pour et contre.
Par exemple, ce qu'on utiliserait pour acheter un téléviseur, un ordinateur ou encore un frigo, on ferait une petite liste des choses qui sont importantes, des avantages et des désavantages de tel ou tel modèle.
Par exemple, sa taille, pour ce qui est d'un téléphone cellulaire, ça pourrait être ce que la caméra peut faire… Est-ce que j'ai vraiment besoin d'un écran de telle taille? Et ainsi de suite.
On fait une petite liste de ce qui est important quand on choisit d'acheter un appareil, et ensuite, on se décide basé sur cette liste de pour et de contre.
Mais quand on part vivre ailleurs, on ne peut pas faire le même exercice. Si on se fait une liste très rationnelle de toutes les raisons, des avantages et des désavantages, on peut finir par ne plus savoir quoi faire, et aussi oublier les raisons principales, ou même parfois la raison principale qui nous pousse à partir.
La question principale, à mon avis, qu'on devrait se poser, c'est pourquoi je pars?
Qu'est-ce que je recherche? C'est quoi ma motivation principale?
Parce qu'inévitablement, quand on quitte un pays, on abandonne plein de choses qui sont super importantes. Par exemple, la famille et tous les réseaux qu'on a pris des années à créer, des réseaux d'amitié, aussi une connaissance approfondie du pays.
Ce que l'on abandonne est très très important et très long et très difficile à reconstruire. Et il faut que ce qu'on va chercher soit plus important que ça.
Et ça ne peut pas se réduire à une série de petites listes faciles. Par exemple, je trouve que c'est un peu difficile de trouver tel produit que j'aime en épicerie, ou le coût des asperges est un peu plus élevé dans telle ville ou dans tel pays…
Non, il va falloir oublier ce genre de choses-là et se concentrer sur l'essentiel!
Après avoir donné des milliers de leçons de français, je me suis rendu compte que finalement, les motivations qui poussent les gens à partir, qui poussent les gens à s'installer au Québec sont assez simples et assez précises de façon générale. Ça va être souvent, par exemple, la sécurité.
J'ai eu plusieurs étudiants brésiliens qui m'ont parlé de ce problème, de la sécurité dans leur pays, dans certaines villes du Brésil. Ils ne se sentaient plus en sécurité dans leur pays. Donc, c'était la motivation principale pour partir, pour s'installer dans un pays sécuritaire.
Donc, si on garde en tête cette motivation-là pour offrir à ses enfants une vie stable, une vie sécuritaire, une vie qui a de l'avenir dans un pays démocratique, ça peut nous permettre de mieux évaluer tous les autres petits détails de la vie quotidienne qui, au fond, ne sont pas si importants que ça en comparaison avec cette motivation, cette raison principale qui nous pousse à partir.
Mon expérience à l’étranger
Je vais vous parler un peu de mon expérience à l'étranger parce que je vous ai dit que j'ai vécu ailleurs. Et je pense que le fait d'avoir eu ces expériences me donne une certaine compréhension de la réalité que vivent les immigrants qui viennent s'installer au Québec.
Par exemple, dans le début de la vingtaine, je suis allé vivre en Californie. Et quand je dis que je suis allé vivre en Californie, je ne suis pas seulement parti en voyage en Californie. Je me suis installé en Californie et j'y ai vécu pendant presque trois ans aux États-Unis.
Ça a été une expérience très formative. Je parlais un peu l'anglais, pas parfaitement bien. J'ai eu un choc linguistique assez fort au début, mais je me suis habitué rapidement.
Et j'ai appris à composer avec ces différences-là, à comprendre les différences culturelles.
Quand on choisit d'aller quelque part à 20 ans, comme je l'ai fait, c'est en général ce qui nous pousse, ce n'est pas les mêmes raisons que quand on choisit d'aller quelque part à 30 ans ou à 35 ans. C'était pour moi, comme bien des jeunes, la recherche de l'aventure. Et la quête de nouvelles expériences.
Je n'avais pas nécessairement décidé si j'allais rester en Californie, mais j'avais l'impression quelque part que je n'allais peut-être pas revenir au Québec. Et je suis parti avec tout ce que j'avais, avec toutes mes économies.
C’est une longue histoire tout ça. Mais bref, à la fin, je suis revenu au Québec par manque de possibilités légales d'habiter aux États-Unis.
Ensuite, il y a eu le Costa Rica, où j'ai vécu pendant deux ans.
Mais pas deux ans de façon continue. Donc, j'ai passé quatre hivers au Costa Rica. Donc, environ six mois à chaque fois.
Une de ces fois-là, en fait, c'était un déménagement définitif. Je pensais vraiment pouvoir m'installer au Costa Rica. J'ai fait une erreur finalement parce que j'ai un peu mal évalué comment je me sentirais à long terme dans un pays comme le Costa Rica.
Finalement, le Québec me manquait trop. Donc, je suis revenu vivre ici après avoir voyagé à travers le monde. Ça, c’est une autre longue histoire.
Ce qui m'avait poussé, en fait, c'était justement une motivation un peu vague. J'étais très attiré par l'idée de vivre dans un pays chaud, sur le bord de la plage, tout ça. Mais une fois sur place, je me suis rendu compte que la réalité était bien différente.
Que ma famille me manquait beaucoup, que mes amis me manquaient beaucoup. Et que finalement, le Costa Rica, c'était très bien pour quelques mois. Un peu comme un snowbird qui y va à l'hiver. Ou un nomade numérique qui voyage à travers le monde et travaille dans différents endroits. Mais au final, il a toujours un endroit où revenir… un endroit que l'on peut appeler chez soi.
Le Costa Rica, finalement, ce n'est pas devenu cet endroit-là pour moi. Et je me suis dit que j'étais bien là-bas quand j'y passais quelques mois. Mais je ne me sens pas bien d'en faire ma patrie, d'en faire mon pays d'accueil.
Finalement, en restant au Canada, j'ai vécu à Vancouver pendant un an et demi. Et même si Vancouver, c'est au Canada, je me suis senti là-bas comme un peu dans un autre pays. Parce que, encore une fois, j'étais loin de ma famille, j'étais loin de mes amis.
Surtout à Vancouver, je me suis rendu compte de bien des choses par rapport à ce que j'aimais vraiment du Québec. Et aussi l'importance pour moi de parler le français. Et aussi à quel point j'aimais Montréal comparé à d'autres grandes villes canadiennes ou même américaines.
Vancouver, c'était beau. Vancouver, c'était des paysages magnifiques. J'ai vraiment aimé le temps que j'ai passé là-bas.
Mais il manquait quelque chose pour moi. Ce qui manquait, c'était les relations. Ce qui manquait, c'était la culture.
Ce qui manquait, c'était cette vie un peu communautaire que l'on ressent dans certains quartiers de Montréal. Finalement aussi, ce qui manquait, c'était le Québec. Donc on pourrait dire que toutes ces expériences ont été des échecs.
C'est-à-dire que j'ai essayé d'habiter ailleurs et ça n'a pas fonctionné. Mais en fait, ça a été des expériences de vie., qui m’ont fait comprendre bien des choses.
Cinq choses que j’aime du Québec
Aujourd'hui, c'est pour ça que je peux vous parler des choses que j'aime et que j'aime pas du Québec. Mais pas de mon point de vue à moi maintenant. Mais je me mets dans la peau de quelqu'un qui viendrait s'installer ici.
Évidemment, à travers le filtre de mon expérience en tant que Québécois. À travers le filtre d'une personne qui a vécu ici presque toute sa vie. Et vous parler des choses que j'aime beaucoup du Québec, que je pense que vous allez aimer.
Aussi des choses qu'on peut critiquer peut-être. Et finalement, je vais vous parler de choses qui me laissent un peu indifférents. C'est-à-dire des choses qu'on nomme souvent comme étant des aspects négatifs de la vie au Québec.
Mais qui pour moi ne sont pas si importantes que ça. Ce que j'aime du Québec et ce que je pense que j'aimerais si j'étais quelqu'un qui venait d'un autre pays. Qui viendrait s'installer ici.
La culture
J'adore la culture du Québec. Et j'adore le fait qu'il y ait une sorte d'effervescence culturelle au Québec. Pas seulement à Montréal, mais un peu partout à travers la province.
J'en ai parlé dans une autre vidéo qu'il y a plus de festivals au Québec que dans le reste du Canada. Il y a plein de choses qui se passent. Pas seulement des artistes qui viennent de l'étranger.
Mais de la culture locale, du théâtre, du cinéma. Ça se passe au Québec si vous aimez la culture. C'est ce qui m'a vraiment manqué à Vancouver.
Et c'est ce qui m'aurait probablement manqué si j'avais continué d'habiter aux États-Unis aussi. Parce que j'étais dans la ville de San Diego. (On ne peut pas vraiment parler d'une ville très culturelle là-bas.)
Les gens
Deuxièmement, les gens parlent souvent des gens et de la gentillesse des gens au Québec. C'est un aspect positif qui revient souvent. Je suis d'accord que les gens ici sont de façon générale très sympathiques, très conviviaux, très accueillants.
Je n'ai pas retrouvé ça ailleurs. Par exemple, aux États-Unis, il y a une sorte de gentillesse, d'extraversion. Mais qui me paraît à moi un peu factice, un peu fake, comme on dit en bon québécois.
Au Costa Rica, les gens sont très gentils, naturellement. Ils sont reconnus pour être super accueillants, super sympathiques. Ça fait partie de leur culture.
Mais je me sentais quand même un peu séparé là-bas. À cause peut-être de la sécurité, il n'y a pas vraiment cette sensation d'insouciance qu'on peut ressentir à Montréal. Où tout est possible et on peut se faire des amis facilement.
La beauté du Québec
Troisièmement, la beauté du Québec, la beauté de la province. C'est sûr qu'il y a des endroits magnifiques dans le monde. On peut penser par exemple au sud de la France, aux champs de lavande, aux villes fortifiées, aux îles du Pacifique.
Il y a tellement d'endroits magnifiques à travers le monde. Mais pour moi, le Québec reste quand même proche de mon cœur. Et je trouve qu'on est chanceux ici d'avoir ces grands espaces dont on parle souvent.
Ici, j'ai la sensation de pouvoir respirer. Je n'ai pas la sensation qu'il y a des gens partout. Je peux sortir de la ville et respirer parce qu'il y a encore de grands espaces.
Il y a encore des lacs. Il y a encore certains parcs nationaux qui sont aussi grands peut-être que certains petits pays d'Europe. Donc, il y a une beauté dans cette province, une beauté sauvage que j'apprécie particulièrement.
On n'a pas les montagnes Rocheuses, mais pour moi, c'est une beauté plus accessible parce que les montagnes Rocheuses, c'est beau à regarder, mais on ne va pas y aller facilement.
Le français
Quatrièmement, le français. Bien entendu, c'est un peu difficile de parler du français comme étant super positif, le fait français au Québec, parce que c'est ma langue maternelle et c'est normal que je me sente beaucoup mieux dans un pays francophone que dans un autre pays.
Mais je pense qu'il y a beaucoup de gens qui quand même trouvent ça intéressant et trouvent que c'est une différence à chérir le fait que l'on parle français au Québec. C'est le seul endroit en Amérique du Nord où l'on parle français, mais aussi où c'est la langue commune et aussi même, on pourrait dire, où c'est possible de vivre en français.
De plus en plus, l'anglais est souvent requis dans le monde du travail, mais généralement, on peut faire l'ensemble de sa vie en français. Et ce n'est pas une bataille au quotidien comme cela est dans les communautés francophones minoritaires dans le reste du Canada.
Ça peut être attirant pour plein de gens de vouloir vivre dans un pays francophone en Amérique du Nord parce que c'est une combinaison intéressante de la langue française, d'un certain héritage français et aussi de l'Amérique du Nord, d'un territoire vaste et immense, de tout ce que l'Amérique du Nord a à offrir.
La sécurité
Cinquièmement, je pense que je serais probablement attiré par la sécurité au Québec et dans le reste du Canada, même si ça peut toujours changer avec le temps.
On peut dire que dans l'ensemble, le Québec et la ville de Montréal, la ville de Québec, sont des endroits sécuritaires, surtout si on les compare à d'autres endroits dans le monde, d'autres pays dans le monde. C'est un endroit où on se sent en sécurité, même à Montréal. Marcher le soir après être sorti, après être allé dans un restaurant.
En tout cas, pour l'instant, je sens que c'est quelque chose qu'on peut encore faire et se sentir en sécurité. Et je pense que ce serait quelque chose vraiment que j'irais rechercher ici si je venais d'un pays où la sécurité était un enjeu important.
5 choses que j’aime moins du Québec
Maintenant, ce que je n'aime pas du Québec et ce que je n'aimerais pas probablement si je venais d'ailleurs.
Le coût de la vie
Maintenant, ah, j'ai des bons souvenirs du coût de la vie au Québec. Quand j'habitais en Californie, c'était difficile parce que même à l'époque, la vie était chère. Quand je suis revenu au Québec, c'était un avantage parce que j'avais commencé ma business sur Internet et finalement, l'argent que je faisais en dollars américains, je la transférais en dollars canadiens et je pouvais bien vivre ici.
Mais avec l'argent que je faisais à l'époque, j'avais de la difficulté à vivre en Californie. Aujourd'hui, ça devient de plus en plus difficile pour tout le monde à travers le Canada de joindre les deux bouts, c'est-à-dire d'équilibrer son budget parce que le coût de la vie a augmenté de façon exponentielle dans les dernières années. Mais ça semble être un phénomène propre aux sociétés occidentales.
J'écoute beaucoup de balados dans plusieurs langues, par exemple du Portugal, de l'Allemagne et de plein de pays et tout le monde parle de la même chose. Donc ça serait faux de dire que c'est un problème canadien. C'est un problème qui touche plein d'endroits dans le monde.
L'inflation nous affecte et surtout la hausse du coût de l'immobilier qui rend l'achat d'une maison presque impossible pour bien des gens. Mais aussi la location est devenue de plus en plus difficile dans une ville où avant c'était si simple et si facile de se loger. Tu étais un étudiant, tu sortais du Cégep, de l'université, tu pouvais facilement pour 200-300 $ habiter en colocation avec des amis et même avoir ton propre appartement pour 400-500 $ il n'y a pas si longtemps de ça.
Ça a beaucoup changé et ça fait qu'il faut vraiment y penser, avoir assez d'argent pour s'installer ici et prévoir beaucoup d'imprévus.
L'ambiguïté face au Canada et à la nation québécoise
C'est quelque chose que je comprends parce que je suis né ici mais je vois que pour beaucoup d'immigrants c'est quelque chose d'un peu bizarre et auquel ils ne sont pas préparés.
Pourquoi? Parce qu'on parle du Canada premièrement comme d'un pays bilingue et dans les faits, le Canada n'est pas un pays bilingue.
C'est seulement une sorte de bureaucratie à l'échelle fédérale qui est bilingue mais essayez de parler français ailleurs qu'au Québec et vous allez trouver que c'est presque impossible. Essayez de vivre en français même dans les villes francophones, minoritaires du reste du Canada et ça ne sera pas facile.
Donc dans les faits, le Canada n'est pas un pays bilingue. Souvent aussi, on s'imagine que parce que le Canada est supposément bilingue, le Québec va être bilingue, donc bien des gens s'imaginent qu'ils vont pouvoir vivre facilement au Québec en parlant anglais ou vivre facilement dans le reste du Canada en parlant français et ça amène à des problèmes. Souvent, on ne se rend pas compte à quel point la maîtrise des deux langues est essentielle au Québec tandis que dans le reste du Canada, c'est une seule langue.
Donc cette sorte d'ambiguïté où finalement, on est dans une province, ce n'est pas vraiment un pays, c'est une province qui a voulu être un pays mais qui n'a pas réussi à être un pays. Finalement, c'est une province qui fait partie d'un pays qui est bilingue mais dans les faits, ce pays n'est pas vraiment bilingue parce que les gens ne sont pas vraiment bilingues. Résumons ça de façon simple.
Le Québec est une nation distincte. Ce n'est pas un pays, non, du moins pas encore. Et c'est une nation où la langue commune est le français.
L'anglais est très important dans le monde des affaires et l'anglais est de plus en plus important partout à travers le monde. Donc ça, ça ne changera pas. Si vous voulez réussir en affaires, si vous voulez réussir n'importe où, que ce soit à Berlin, dans les grandes villes de l'Europe, vous allez devoir parler anglais.
Mais il reste que pour vraiment réussir sa vie au Québec et pour se sentir bien au Québec, je pense qu'il faut savoir le français. Bref, ça peut être compliqué et ça peut être un point négatif quand on pense à s'installer au Québec.
L’hiver interminable
Oui, l'hiver est difficile. J'avoue que j'aime mieux l'hiver qu'avant.
Je trouve qu'après souvent les grandes chaleurs de l'été, je sens un certain soulagement à l'arrivée de l'automne et j'aime bien une bonne partie de l'hiver. Mais la fin de l'hiver est très difficile. Cette sensation que l'hiver est interminable vers le mois de mars, le mois d'avril, donc c'est vrai que ça peut être un point négatif.
C'est vrai que c'est lourd. Mais en tout cas, personnellement, je préfère ça à une chaleur insupportable.
Les impôts
Oui, on va pas se cacher, les impôts sont élevés au Québec. Oui, les impôts sont plus élevés que dans le reste du Canada et il va sûrement vous en rester moins à la fin du mois que si vous aviez le même travail dans une autre province. Le coût de la vie est peut-être plus élevé dans d'autres provinces, mais les impôts viennent gruger beaucoup de votre salaire.
Costco et les banlieues (la dépendance à l’auto)
Et cinquième point que je n'aime pas du Québec, Costco et les banlieues. Pourquoi je parle de Costco? Parce que je déteste aller chez Costco…
Je déteste ces banlieues qui se ressemblent toutes, cette laideur qu'on a créée à l'extérieur des banlieues où tous les gros centres commerciaux, tous les magasins se rassemblent (et se ressemblent) et cette dépendance qu'on a à l'automobile dans le reste du Québec (c'est-à-dire quand on sort des grandes villes, quand on sort de Montréal en fait, parce qu'il n'y a pas vraiment d'autres grandes villes au Québec.)
Si on pense habiter au Québec, on a le choix entre Montréal et les régions entre guillemets. Mais si on sort de l'île de Montréal et même dans plusieurs quartiers de Montréal, ça va nous prendre une voiture.
Donc cette dépendance à la voiture, ces banlieues avec leur gigantesque Costco où on fait tout en voiture. Moi, j'avoue que je ne suis pas un grand fan.
Je l'ai déjà fait. J'ai déjà vécu dans les Laurentides et tout ça. Et c'était bien. Mais aujourd'hui, je préfère pouvoir marcher, utiliser les transports en commun et utiliser ma voiture le moins possible.
5 choses qui me laissent un peu indifférent
En bonus, 5 choses qui me laissent un peu indifférent.
L'état des routes
On parle beaucoup de l'état des routes au Québec.
C'est terrible. Les nids de poule partout. C'est horrible.
Et c'est vrai. Mais j'utilise très peu la voiture.
Je marche partout. J'utilise les transports en commun. Donc ça me laisse un peu indifférent parce que j'admets que c'est un problème.
J'aimerais que ce problème soit réglé. Mais qu'est-ce que je peux y faire? Je ne peux rien y faire. Donc j'essaie que ça ne m'affecte pas trop.
Et en utilisant le moins possible ma voiture, ça ne m'affecte pas trop.
Les travaux et la congestion
Les travaux partout à Montréal sont interminables. Sans parler de la congestion routière (le trafic).
Ça va m'affecter de temps en temps. Mais j'essaie de rester zen. Et il y a des plus gros problèmes dans la vie, je trouve, que de se plaindre de l'état des routes, de se plaindre de la congestion, de se plaindre des travaux.
Montréal souterrain
Je ne sais pas pourquoi, mais les touristes, souvent les Français, sont fascinés par Montréal souterrain. La ville souterraine de Montréal!
Sans joke, la ville souterraine de Montréal, ce n'est pas très impressionnant. C'est quelques boutiques connectées par quelques stations de métro. Ce n'est pas vraiment une attraction touristique.
Il n'y a rien d'intéressant. Et jamais je vais me dire, durant l'hiver, “wow, c'est génial qu'on ait un Montréal souterrain. Là où je peux aller faire mes courses, sans sortir de la station de métro…”
Non.
Comme un bon Québécois, je mets ma tuque, mes mitaines, mon manteau d'hiver, et je vais au magasin en affrontant la neige et le froid.
La poutine
J'ai souvent parlé de la poutine, parce que c'est un peu un symbole du Québec. Je ne suis pas un gros fan de la poutine. Je n'ai jamais aimé vraiment la poutine.
Pour moi, c'est de la bouffe de soûlon. C'est de la bouffe de fin de soirée. C'est de la bouffe qu'on mange quand on a trop bu et qu'on a une fringale à 2 heures du matin.
Un soûlon est quelqu’un qui boit (ou qui a bu) trop d’alcool
Ça m'arrive de manger une poutine une fois aux 5 ans, 10 ans. Très rarement. Donc, je ne suis pas un gros fan de la poutine.
Si j'allais vivre ailleurs, ça ne me manquerait pas. Après avoir beaucoup voyagé, après avoir vécu à l'étranger, quand je suis revenu vivre au Québec, je ne me suis pas dit, “oh, j'ai besoin de manger une poutine le plus tôt possible.” Non.
Donc, que la poutine existe, que la poutine n'existe pas, que la poutine soit un mets officiel du Québec ou du Canada, honnêtement, ça me laisse un peu indifférent.
Qu'est-ce que vous en pensez? Est-ce qu'il y a des choses que vous aimez du Québec, que vous détestez? Quelle serait la chose la plus importante qui pourrait vous pousser à vous installer ici ou même à partir du Québec pour aller vivre ailleurs?
J’ai vraiment aimé cet article et je l’ai énormément apprécié. Je viens de l'autre pays et j'ai vécu en Ontario pendant 40 ans avant de déménager au Québec et j'ai voyagé à travers l'Europe et l'Amérique du Sud car j'ai de la famille dans d'autres pays et avec cette expérience je peux dire que le Québec est une belle province avec des gens très sympathiques. et de bons services. Comme beaucoup, l'hiver n'est pas facile en raison de sa longueur et j'essaie de voyager à l'extérieur du Canada en janvier et février pour atténuer les hivers rigoureux.