On m’a souvent dit qu’il est difficile de parler français à Montréal.
On m’a aussi dit que la langue par défaut des Montréalais est l’anglais.
Cet article est pour vous faire découvrir une autre réalité. Loin des circuits touristiques, loin des sentiers battus, je veux vous faire découvrir le Montréal francophone!
Ma réalité montréalaise est francophone
Dans certains milieux, il est vrai que les Montréalais passent très rapidement à l’anglais, et que certaines personnes vont parler anglais dans plein de circonstances où il serait possible de parler français.
Dans cet article, je vais vous expliquer pourquoi mon Montréal est francophone et comment le découvrir.
Par principe, je parle seulement français à Montréal
Dans 98% des cas je n’ai aucun problème à parler français à Montréal.
Seuls plusieurs livreurs (UPS, Fedex, etc.) semblent ne pas parler un mot de français.
Je ne passe jamais à l’anglais quand quelqu’un me parle français, même si c’est avec un accès très fort.
Toute ma vie culturelle est en français.
Je trouve que le Montréal francophone est bien plus intéressant que le Montréal touristique. Il n’y a presque aucune culture en anglais à Montréal, et ce qui se passe en anglais c’est la vie commerciale, donc un copier-coller de n’importe quelle autre grande ville nord-américaine.
Explorons ensemble mon Montréal francophone!
Comment la ville était séparée
Historiquement, il existait une ligne de démarcation non officielle qui séparait la ville en deux côtés: francophone et anglophone.
Cette frontière imaginaire était le boulevard Saint-Laurent, aussi connu à l’époque sous le nom de la Main.
Le boulevard Saint-Laurent est l’une des voies urbaines les plus médiatisées du Canada. Il a longtemps été, dans l’imaginaire national, la frontière partageant Montréal en deux, d’un côté l’est francophone, et de l’autre l’ouest anglophone, même si la réalité démographique de la ville n’a jamais été aussi tranchée. Cette ligne de clivage entre les « deux solitudes » a fait de la voie un corridor d’immigration remarquable… (Le boulevard Saint-Laurent et ses intersections)
Aujourd’hui, la frontière n’est plus aussi claire. Malgré tout, si l’on se promène le long de la rue Sainte-Catherine, on remarquera une différence des deux côtés du boulevard Saint Laurent.
À l’ouest commence le centre-ville, plus international et anglophone.
À l’est, les quartiers francophones de Montréal, dont le Village, en ce moment dans un état de décrépitude malheureux.
Les quartiers les plus francophones de Montréal
Voici quelques-uns des quartiers les plus francophones de Montréal
Pointe-aux-Trembles
À l’extrémité est de la ville on retrouve Pointe-aux-Trembles, quartier moins favorisé et francophone. Ce quartier ne s’est pas embourgeoisé, étant sans accès au métro de Montréal, et étant défiguré par une zone industrielle de raffineries de pétrole. Mais il y a quand même des choses intéressantes à voir!
Montréal-Est
Ayant grandi à Repentigny, ce quartier était pour moi la porte d’entrée à Montréal. L’autobus nous emmenait jusqu’à la station Radisson, devant le centre commercial Place Versailles. Mon père a aussi grandi dans ce quartier, plus précisément dans la partie de Tétreaultville. Malgré mon attachement nostalgique à ce quartier, ce n’est pas celui que je choisirais pour habiter à Montréal. Certains endroits ne sont pas très jolis, avec les grosses routes et les grandes chaînes de restauration, mais il y a des endroits intéressants à visiter.
Mercier-Hochelaga-Maisonneuve
Connu sous le nom de Hochelaga-Maisonneuve ou simplement Hochelag pour les intimes, ce quartier était tellement pauvre que les promoteurs immobiliers ont cru bon de le re-brander avec le nom douteux de HoMa, inspiré par les quartiers huppés de New York. Étant bien situé dans la ville, Hochelag s’embourgeoise rapidement. Il reste que certaines parties sont plus désirables que d’autres. Ce quartier, si l’on choisit bien l’endroit, serait un bon endroit pour habiter à Montréal. C’est clair que l’immobilier va continuer de prendre de la valeur et le quartier conserve son âme francophone.
Villeray
Un peu l’extension de la Petite-Patrie.
Ce quartier est au nord du boulevard Jean-Talon, mais au sud de l’autoroute 40. C’est un beau quartier francophone et familial. On pourrait le séparer en deux parties. La partie plus à l’ouest, juste au nord du Marché Jean-Talon, et la partie plus à l’est.
Rosemont - La Petite-Patrie
C’est mon quartier!
Ce l’a toujours été. C’est, à mon avis, le meilleur quartier à Montréal. Très francophone, ayant une belle ambiance communautaire, des beaux parcs et une proximité au centre-ville.
Le Plateau-Mont-Royal
Anciennement un quartier ouvrier, le Plateau est maintenant un quartier bourgeois. Connu comme étant le choix de prédilection des Français établis à Montréal, le Plateau est aussi populaire chez les étudiants et les touristes. Les AirBNB y pullulent.
Bien que ce soit aujourd’hui un quartier francophone, si ce n’est pas français, on entend beaucoup d’anglais. Le Plateau est très joli. Je choisirais la partie plus à l’est, proche du parc Laurier, si je devais m’y établir.
Ville-Marie (Est)
Ville-Marie, c’est le centre-ville. C’est aussi le nouveau Quartier des Spectacles, et le Village. Le centre-ville est très international et même anglophone. Pour découvrir le Ville-Marie francophone, il faut aller plus à l’est. Je dirais que le Quartier des Spectacles est assez francophone, tout comme le Village.
Saint-Henri
Le quartier décrit dans le roman iconique de Gabrielle Roy, Bonheur d’occasion. Anciennement un quartier ouvrier, pauvre et francophone, Saint-Henri n’est certainement plus ce qu’il était. Je connais moins bien ce quartier. J’ai moins l’occasion d’y aller. Mais on m’a dit que c’est beaucoup un peu moins francophone qu’avant.
Ma sélection d’endroits à visiter
Dans cette section, je vais vous donner plusieurs recommandations d’endroits à visiter pour vous faire une impression des quartiers les plus francophones de Montréal.
Activités à faire, restaurants, bars, magasins… voici une visite guidée du Montréal francophone!