Pourquoi je n’écris pas en québécois
Quebec French in 5 Minutes
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1. Bon, ben, j’pense que j’vas faire un bout!
Faire un bout (il faut prononcer le « t ») c’est « faire un bout de chemin ».
Faire un bout (pronounce the “t”) means “to do (meaning travel) part of the way.”
Ce n’est pas très évident, mais si quelqu’un dit « je pense que je vais faire un bout », ça veut dire, je pense que je vais y aller (m’en aller), c’est-à-dire partir!
It’s not so obvious, but if someone says, “Je pense que je vas faire un bout”, it means, “I think I’m going to get going,” i.e., leave!
2. Pourquoi je n’écris pas en québécois
Parfois, j’ai des élèves qui m’écrivent en québécois. C’est-à-dire qu’il font un effort pour écrire chaque contraction et utiliser un maximum de mots ou d’expressions québécoises dans leurs textes.
Voici un exemple (pas une vraie citation)
Hey salut Frédéric! Chus ben content de t’avoir trouvé, tsé! Chus un étudiant du français depuis un bon boutte, pis ça me fait tripper à mort! J’aime ça ben gros ton podcast! En tout cas, continue comme ça!
Je dois vous dire que je n’écris pas de cette façon, et je connais peu de Québécois qui le font (en fait: aucun).
Ce que j’appelle le français québécois est d’abord et avant tout une langue parlée. À l’écrit, j’utilise la syntaxe et toute la richesse du vocabulaire du français dit littéraire.
Il m’arrive d’utiliser des expressions ou des mots québécois. Mais je n’écris pas tout en français québécois. Je n’écris pas les contractions. J’utilise la double négation. J’utilise des mots plus littéraires. Quand j’utilise une expression québécoise, c’est surtout pour créer un effet.
Bref, écrire n’est pas du tout la même chose que parler. L’effet de surprise est d’autant plus grand quand l’expression québécoise surgit sans crier gare. Elle détonne et fonctionne mieux de cette façon. Mais si vous écrivez tout en français québécois, on dirait que vous essayez trop fort. Ce n’est pas crédible.
Écrivez donc dans un beau français, et saupoudrez-le de mots québécois.
Ça va fesser plus fort, j’te l’dis tout d’suite!
T’a catches-tu?
Vocabulary
Sans crier gare. Without warning.
Elle détonne. It sticks out.
Saupoudrez-le. Sprinkle on top.
Ça va fesser plus fort, j’te l’dis tout d’suite! T’a catches-tu? It will hit harder, I tell you! Do you get it?
3. Taking “massive action” with your French
It’s probably possible to learn French by being very consistent and doing a little bit every day over a long period of time.
But it’s much easier to make encouraging progress if you dedicate at least six months, at some point in your life, to taking massive action (as the motivator Tony Robbins would emphatically say!)
That usually means doing at least two hours a day of French.
This time can be split into various categories:
Reading
Taking classes, like the classes I offer
Listening to podcasts slightly above your level
Going through all kinds of learning materials
Reading even more
Being obsessed about culture
Etc.
It’s certainly possible to go “all-in” for a year or two if learning French is really important to you.
And of course, the time you can put in will depend on you. There’s no right or wrong way to go about it.


