This newsletter is designed to improve your French by focusing on authentic and engaging content in modern French, with a Quebecois focus. Each issue contains well-curated suggestions for reading, watching or listening, and a glossary at the end.
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Aujourd’hui j’ai quelque chose pour vous d’intéressant et d’assez facile à lire, bien que vous allez apprendre plusieurs mots nouveaux.
Il y a mille façons de parler d’une culture et d’un endroit. J’ai choisi de simplifier les choses en vous parlant de vingt mots et concepts qui pour moi, sont assez représentatifs du Québec d’aujourd’hui (et d’avant).
La recommendation de la semaine
Et pendant qu’on est sur ce sujet, j’aimerais vous proposer une chaîne YouTube que j’aime bien.
Il s’agit de celle de Capitaine Montréal, un gars très sympathique qui connait Montréal comme personne et nous fait découvrir la ville et son histoire à travers des vidéos super intéressantes.
20 mots pour décrire le Québec
Ces mots pour décrire le Québec sont simplement certaines réalités québécoises, certains incontournables — des choses qui ont une signification particulière pour les Québécois.
Les Canadiens
Les Canadiens, c’est l’équipe de hockey de Montréal. D’ailleurs, est-ce qu’on dit Les Canadiens ou Le Canadien? Eh bien, les deux sont possibles. Généralement, on dit les Canadiens. Mais parfois, quand les journalistes se réfèrent à l’équipe dans son ensemble, incluant son administration, ils diront le Canadien. On dit aussi le CH pour se référer à cette équipe, à cause du logo. Il y a aussi d’autres noms possibles, dont les Habs, venant du mot habitant. Et il y a même un slogan en anglais, Go Habs Go!
Cette équipe est légendaire et occupe une place importante dans l’imaginaire québécois en raison de son passé. Les Canadiens, avant 1996, avaient remporté 24 Coupes Stanley, la récompense la plus convoitée dans le monde du hockey.
Mais depuis, d’aucuns1 diront que les jours de gloire du Canadien sont chose du passé. Pourquoi? Peut-être à cause de la commercialisation du sport, qui fait que les équipes ayant le plus d’argent achètent les meilleurs joueurs. Aujourd’hui, la plupart des meilleurs joueurs québécois et canadiens jouent pour des équipes américaines.
Malgré cela, quand les séries arrivent, c’est-à-dire vers la fin de la saison, quand tout se joue le tout pour le tout2 et que les Canadiens ont la moindre chance de gagner, la ferveur du hockey se répand comme un virus, même chez les gens comme moi qui, durant la saison ordinaire, n’ont aucun intérêt pour le hockey.
La St-Jean ou la fête nationale
Le 24 juin est la fête des Québécois. On l’appelle communément la Saint-Jean ou la St-Jean Baptiste. C’est un jour férié. Étant donné que le gouvernement québécois met de l’avant3 la laïcité, c’est-à-dire la séparation de l’État et de la religion, on a renommé la Saint-Jean la fête nationale.
J’ai des souvenirs assez fantastiques de la Saint-Jean de mon enfance. On allait à un grand parc à Repentigny, où des artistes québécois donnaient un spectacle de musique. Il y avait une foule monstre et c’était la fête. Quand j’étais jeune, j’y allais avec mes parents. Ensuite, à l’adolescence, j’y allais plutôt avec mes amis et c’était une excuse pour boire et rencontrer des filles! Il y avait une ambiance de fête et de fierté pour le Québec, sans aucune des anxiétés modernes qui nous accablent4 aujourd’hui.
L'épluchette de blé d'Inde
Le blé d’Inde c’est le mot qu’on donne au maïs, pour la raison toute simple que les premiers explorateurs européens qui sont arrivés ici se croyaient en Inde!
Une épluchette de blé d’Inde est un gros party de cours. Pour une épluchette réussie, il faut des grandes tables. Il faut que tout le monde participe à éplucher le blé d’Inde. Ensuite, il faut des gros chaudrons pour faire bouillir les épis de maïs. On les sert avec du beurre et du sel, c’est tout. Le plus important dans une épluchette c’est d’avoir plein d’invités et de faire le party!
La poutine
Récemment, il y a eu une petite controverse quand un compte Instagram a lancé une pétition pour faire de la poutine le plat officiel du Canada. Pourquoi la controverse? Parce que pour les Québécois, il s’agit encore d’une tentative du Canada anglais de s’approprier5 les symboles québécois.
Ce que cela veut dire est que les Québécois sont très sensibles par rapport à la poutine. Ne touchez pas à notre poutine! Tout le monde sait que la poutine est une invention québécoise, et que la meilleure poutine ne se trouve pas à Vancouver mais quelque part au Québec. Jusqu’à preuve du contraire…
La cabane à sucre
C’est un autre symbole important de la culture québécoise. Le temps des sucres, c’est en mars, quand la sève monte dans les érables et qu’ils commencent à produire le divin nectar utilisé pour les produits de l’érable.
Pour rentabiliser leurs affaires, les érablières louent une “cabane,” c’est-à-dire une grande salle, idéalement en bois rond, pour des réceptions festives et printanières.
Mon cousin avait, dans les années deux mille, acheté une cabane à sucre dans les Laurentides. C’était la dernière grosse réunion de famille, du côté de mon père, qu’on a fait.
Normalement, la réception se fait le jour. C’est familial. Il y a de la musique, des grandes tables conviviales. On y mange des fèves au lard, du jambon et d’autres plats traditionnels. Le tout recouvert de sirop d’érable!
Après le repas, on peut faire le tour de l’érablière, et participer à la dégustation de la tire sur la neige. La tire est une sorte de mélasse de sirop d’érable, qu’on verse chaude sur de la neige. La tire gèle et on la déguste comme un bonbon qui fond dans la bouche.
Le chalet
Le rêve de tous les Québécois et probablement de la plupart des Canadiens est d’avoir son chalet à moins de deux heures d’où ils habitent, surtout s’ils résident dans une grande ville.
Un chalet est une résidence secondaire, idéalement sur le bord de l’eau. À l’époque de mes grands-parents, les chalets étaient de véritables shacks, que l’on pouvait habiter l’été et l’automne, mais pas l’hiver. Aujourd’hui, la plupart des chalets ont presque autant de luxe que les maisons.
Dans mon enfance, j’ai passé plusieurs étés à un chalet que mes parents louaient en Mauricie. Mon père aurait pu l’acheter pour $15,000, mais il ne l’a pas fait… Quelle erreur. Maintenant, je loue le chalet d’un ami deux semaines par été. Cela me convient.
Depuis la pandémie, il y a eu tellement de demande pour les chalets que le prix moyen dépasse presque celui des maisons. Il reste que d’avoir son chalet est devenu encore plus un rêve qu’avant.