How to speak like a native French speaker
I recorded myself. This is exactly how French is spoken today.
Il existe certaines infolettres pour apprendre le français où des dialogues sont proposés. Je trouve l’idée intéressante, mais j’ai quelques réserves.
Je trouve que la langue utilisée est un peu artificielle. Personne ne parle exactement comme ça dans la vraie vie, même en France.
Et il n’y a pas de dialogues québécois authentiques.
J’ai donc décidé de remédier à la situation avec une nouvelle série de dialogues en québécois.
Avant d’avoir cette idée, j’avais commencé à m’enregistrer durant une journée typique pour identifier les phrases les plus utilisées pour des situations très courantes de la vie. Voici donc quelques exemples. Les prochains dialogues vont explorer d’autres situations de la vie quotidienne, ainsi que des conversations.
Au café
Au Québec, il arrive souvent qu’on utilise un langage très familier dans les lieux que l’on fréquente souvent. Par exemple, au café. Au lieu de dire bonjour, on dit salut. Et au lieu de se vouvoyer, on se tutoie.
Voici un exemple que j’ai transcrit d’une visite au café près de chez moi.
Salut!
Salut! Qu’est-ce que j’te sers?
Je vais prendre un américano, s’il te plaît.
Tu payes débit?
Oui, merci.
L’américano! (Il est prêt)
Ah merci. Est-ce que je pourrais avoir un peu de lait?
Je te le laisse ici, prends-en comme tu veux.
Merci
Comme vous pouvez le constater, c’est un langage très familier. J’utilise la formule je vais prendre… s’il vous plaît pour commander (mais ici, on se tutoie).
À la quincaillerie
Ce n’est pas vrai qu’on se tutoie partout au Québec. On utilise vous dans plusieurs endroits et dans plusieurs situations. En général, je vais dire vous dans la plupart des endroits que je ne fréquente pas régulièrement. Dans un bar ou dans un café, il est plus courant de se tutoyer.
Oui, bonjour monsieur.
Bonjour. Je cherche les brosses pour la toilette.
Oui, vous êtes justement dans la bonne allée.
Ah oui, exactement.
Une, deux, trois, quatre, cinq…
Celle-là, je l’ai. E’est vraiment pas bonne.
Pourquoi?
Ah, ça se défait avec le temps. À cause de la vis.
Celle-là peut-être?
Merci!
À la caisse
Bonjour.
C’est tout monsieur?
Oui.
Onze et quarante-neuf.
Sur Amex, s’il vous plaît.
C’est crédit?
Oui, c’est une carte de crédit.
C’est à vous.
Je vais prendre le reçu, s’il vous plait.
Voilà. Merci beaucoup monsieur. Bonne journée!
Merci! Bonne journée!
Comme vous pouvez le voir, le langage est plus standard, moins familier, mais j’ai quand même utilisé des formes québécoises, comme e’est au lieu de elle est.
Quelques remarques
Qu’est-ce que je te sers ou qu’est-ce que je vous sers est une autre façon de demander, qu’est-ce que vous désirez?
Je vais prendre _____, s’il vous plaît, est la formule courante pour commander quelque chose.
Il est préférable de se vouvoyer dans la plupart des endroits, sauf si l’ambiance est très décontractée.
On se fait souvent demander, comment allez-vous payer ou bien vous allez payer débit, qui veut dire, avec la carte de débit.
C’est à vous est une formule qu’on utilise juste avant de faire payer le client avec une carte.
On se fait souvent demander si on va prendre le reçu (et parfois même: la facture).
Merci Frédéric. Comme on peut choisir le français ou l'anglais, il m'arrive d'utiliser le site de Canadian Tire pour trouver la traduction française d'un grand nombre de produits (essayer d'utiliser le dictionnaire serait une cause perdue). J'espère que les traductions reflètent l'usage général au Québec. Penses-tu que c'est le cas ?
Ces conversations ont été très utiles et intéressantes. Je vous remercie! Bonne année, Frédéric.