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On est avec Nathalie Amgott de Elevate French et on va parler de son intérêt pour les langues et le français. Nathalie, merci d'être ici et j'aimerais savoir en premier quand et comment est-ce que tu as découvert un intérêt pour les langues et pourquoi tu as choisi le français principalement?
Oui, c'est une question intéressante et je trouve que chaque fois qu'on me pose la question, je change un peu la réponse parce que c'est vrai qu'il y a vraiment un je ne sais quoi avec le français pour moi, ça m'a toujours attiré l'intérêt, mais malheureusement aux États-Unis, on n'apprend pas une langue d'une manière officielle jusqu'au collège. Alors, je savais que je voulais suivre des cours de français, mais je n'ai pas commencé jusqu'au collège et puis, j'ai vraiment aimé ça et j'ai décidé de rajouter l'espagnol et le chinois au lycée alors je suivais les cours de mandarin, d'espagnol et de français et je savais que j'aimais les langues, mais surtout le français. C'était toujours le français qui m'a attiré l'attention parce que j'ai aimé la culture, surtout la culture de cuisine et la musique française et francophone et j'ai commencé avec ça, mais puis j'avais surtout des profs québécois au lycée, au collège et à l'université aussi alors j'apprenais pas mal sur la culture québécoise et ouais, c'est comme ça que j'ai commencé.
Et tu as poussé tes études jusqu'au doctorat?
Oui, c'est ça.
Qu'est-ce qui t'a motivée à le faire et sur quoi a porté ton doctorat?
À l'université, je savais que j'aimais les langues, je savais pas si je voulais devenir interprète ou faire autre chose, mais je m'intéressais surtout à la littérature française et francophone à ce moment-là, alors j'ai décidé de faire un master en français et puis en faisant le master, je devais suivre des cours de linguistique, j'ai changé pour la linguistique, la linguistique française et francophone parce que c'était la première fois où j'avais l'opportunité d'explorer la science des langues et de savoir qu'il y avait des patterns et c'était des patterns que je trouvais que personne m'avait enseigné, que j'aurais aimé apprendre avant et que je voulais apprendre comment utiliser ces patterns afin d'enseigner la français, langue étrangère aux gens et d'améliorer leur expérience, de leur donner les patterns puis tout ça. Alors oui, j'ai fait le master en linguistique et c'était la sociolinguistique, où j'étudiais spécifiquement l'influence de l’espagnol et français-anglais à Montréal avec les marqueurs discursifs, c'est-à-dire les mots comme « alors », « fait », « dans », « dans le fond », « là-là », tous ces mots-là que j'étudiais. Puis je ne savais pas trop ce que je voulais faire après, mais je savais que j'aimais enseigner, alors j'ai commencé à enseigner au niveau universitaire l'anglais et le français et puis j'ai décidé d'enseigner au lycée et en faisant ça, j'ai décidé que j'aimais mieux enseigner aux adultes et c'est pour ça que je suis retournée faire le doctorat.
En faisant le doctorat, j'ai découvert que ce que j'aimais surtout c'était de créer les cours, de créer le curriculum, j'enseignais en ligne pendant tout ce temps-là aussi avec mon propre entreprise où je travaillais aussi pour Take Lessons, c'est un peu comme « Italki. Et donc, toutes ces expériences-là m'ont vraiment motivée à continuer à enseigner le français, je dirais. Donc, j'ai étudié la conceptualisation des curriculums et ce qui marche, ce qui ne marche pas, surtout au niveau universitaire, mais je crois que ça s’applique facilement aux adultes en général.
Et les manières différentes de conceptualiser un curriculum qui n'utilise pas un manuel, alors on a jeté le textbook, on a dit non, on va créer nos propres matériaux pour ça et j'ai étudié comment ça marche et tout ce processus.
Est-ce qu'il y a des problèmes avec les curriculums qui sont utilisés aujourd'hui dans l'enseignement des langues?
Oui, oui, surtout le problème, c'est les manuels. Donc, les manuels tels quels, ce n'est pas le problème, tu peux utiliser un manuel et apprendre, mais si tu n'utilises qu’un manuel, tu ne vas pas trop apprendre et ce qu'on voyait, c'était que les profs avaient tendance à suivre le manuel, ok, aujourd'hui on va faire page 1, 2, 3, dedans c'est 4, 5, 6. Et donc, pour les étudiants qui ont été interviewés, on a vu que la culture, c'était quelque chose qui existait à part et ce n'était pas quelque chose de réel, c'était séparé de la langue pour eux, mais on sait que la langue et la culture, on ne peut pas les séparer.
Et donc, ils avaient du mal dès qu'ils arrivaient en France ou au Québec ou dans un endroit francophone à comprendre la culture et comment la langue interagit avec la culture. Donc, ça surtout, c'est ce qui manque, du moins aux États-Unis, avec l'enseignement de la culture de langue, c'est la contextualisation de culture dans les cours, je dirais.
Quand tu parlais des patterns, qu'est-ce que tu veux dire par « patterns »?
Oui, oui, donc surtout les manières d'enseigner la grammaire, je dirais, mais aussi la phonétique, la phonologie, comment mettre la bouche en parlant. Donc, moi j'avais beaucoup de professeurs natifs francophones qui n'avaient pas nécessairement fait des études en enseignement ni en linguistique au lycée, par exemple. Et donc, si tu ne pouvais pas prononcer un mot, la prof te faisait répéter le mot, mais elle ne te disait jamais comment mettre la bouche, par exemple.
Mais dès que j'ai appris, ah, c'est comme ça qu'on met la bouche pour le « u », le « ou », et les choses comme ça, ça m'a vraiment aidée, ça m'aide avec l'enseignement. Donc, ça serait un « pattern ». Mais aussi au niveau des mots masculins et féminins, par exemple.
Tu dis souvent, ah, c'est juste comme ça, c'est juste, il faut mémoriser pour chaque nouveau mot, si c'est masculin ou féminin. Et puis, quand j'étais à l'université, j'ai appris qu'il y a un système de terminaison qui suit pas mal, il y a pas mal de patterns, si c'est un terminant, « sion », par exemple, c'est toujours féminin, presque toujours féminin. Et donc, si tu apprends les 30 terminaisons les plus communes, tu peux très facilement décider si quelque chose est masculin ou féminin.
Donc, ce genre de trucs que j'aurais aimé voir dans les manuels que j'avais jamais vus.
Est-ce qu'il y a des façons d'apprendre une langue qui sont plus efficaces basées sur la science?
Oui, oui. Donc, maintenant, il y a deux mouvements dans les espaces d'apprentissage et l'acquisition de langues, et ce sont liés. Donc, d'abord, il y a les multilittératies et la multimodalité.
Les multilittératies, c'est-à-dire la multialphabétisation, et ça se vocalise sur plusieurs manières d'apprendre. Donc, ce n'est pas juste la lecture, l'écriture, la grammaire, etc., mais c'est aussi d'utiliser les vraies choses qui ont été écrites, développées par des francophones. Donc, ce n'est pas juste d'utiliser les choses qui ont été développées pour les apprenants, ça c'est utile, mais aussi d'écouter les podcasts, de regarder les séries, de lire les articles, de s'engager sur les réseaux sociaux avec des francophones qui produisent des contenus pour d'autres francophones, pas seulement pour les apprenants, et une combinaison des choses créées pour les apprenants, mais aussi des choses créées pour les francophones.
Donc, ça c'est un mouvement et ça inclut la multimodalité, donc c'est-à-dire que tu n'apprends pas juste en écrivant et en parlant, etc., mais aussi avec les gestes. Donc, moi, par exemple, je fais beaucoup de recherches sur les gestes, et les couleurs, les formats, la police différente que tu vas utiliser, tout ça, ça influence sur comment tu vas apprendre une langue.
Et puis, l'autre mouvement qui est lié à ça, ça s’appelle translanguaging.
Je vais le dire en anglais parce que ça fait partie de « translanguaging », c'est-à-dire qu'on utilise tout le répertoire linguistique à la fois pour apprendre une langue.
Alors, il y a une grande emphase, toujours aux États-Unis, il y a une emphase sur l'immersion. Alors, donc, en cours de langue, on va parler 100 % en français, même en expliquant la grammaire au niveau 1, au niveau 2.
Et puis, c'est vraiment un challenge mental de devoir s'engager en français et de comprendre la grammaire. Qu'est-ce que c'est qu'un objet direct, de comprendre tout ça? Mais si on peut utiliser la langue partagée ou une langue qui fait partie du répertoire, ça t'aide, pas seulement avec l'explication que le prof ou la prof donne, mais aussi avec ce que tu fais toi-même.
Si tu es adulte et tu apprends toi-même en faisant des flashcards et tu te dis « Pourquoi est-ce que je n'apprends pas avec mes flashcards, par exemple? » Une bonne manière d'appliquer tout ça, le translanguaging, la multimodalité, ça se fait de dessiner quelque chose, de définir le mot dans ta langue, et aussi en français, selon le niveau, et de l'utiliser à l'oral, de le mettre en contexte. Donc, toute cette combinaison, ce serait le translanguaging » et la multimodalité.
Comprehensible input par (Stephen) Krashen », c'est une partie de tout ça, et ça continue aujourd'hui. Donc, c'est-à-dire que ce que tu entends, si tu le comprends un peu, si c'est un peu plus difficile de ton niveau, ça va t'aider. Mais les multilittératies et la multimodalité, c'est un peu différent, dans le sens que, dans le passé, c'était, tu lisais, il y avait un score pour la lecture.
Tu écrivais, il y avait un score pour l'écriture. Et maintenant, il y a des efforts de combiner tout ça, surtout dans la salle de classe. Alors, au lieu d'écrire quelque chose, peut-être que tu vas faire ça aussi, mais tu vas faire un projet qui est plus multimodal.
Alors, peut-être que tu vas créer une scène « reel » sur Instagram, ou tu vas créer une photo avec une légende, ou tu vas utiliser le français oral et écrit en même temps. Donc, c'est, ouais, c'est pas que c'est trop différent de comprehensible input, c'est juste qu'il y a un autre niveau, et c'est d'utiliser toutes ces ressources à la fois. Pas de séparer les compétences « français écrit », « français oral », etc., mais de les mettre ensemble. Parce que c'est comme ça qu'on se communique aujourd'hui.
Et c'est comme ça qu'on a appris notre langue maternelle aussi. Oui, c'est ça. Bien, est-ce que tu pourrais nous parler un peu de tes séjours au Québec et en France, et des différences que tu vois dans ces deux cultures?
Ouais. Donc, je suis allée au Québec en 2014 avec le programme Explore. C'est un programme principalement pour les Canadiens anglophones qui apprennent le français, les Canadiens francophones qui apprennent l'anglais.
Eh bien, moi, évidemment, j'ai fait la version pour les anglophones qui apprenaient le français. Je ne suis pas canadienne, mais j'allais à une université, l'Université de Floride, qui voulait subventionner un peu ce programme. Il y avait beaucoup d'efforts de mon département de m'envoyer en France au lieu d'au Québec, mais je leur ai dit « non, c'est le Québec qui m'intéresse, j'aimerais bien en apprendre plus ».
Alors, je suis allée vivre à Chicoutimi. Un été à Chicoutimi, au nord, dans la région de Saguenay. Et c'était un programme d'immersion, alors je vivais avec une famille d'accueil et tout ça.
À ce moment-là, je parlais déjà pas mal français, je faisais mon master. C'était plutôt une manière de m'améliorer, d'en apprendre plus, d'approfondir mes connaissances aussi de la culture québécoise avant de commencer à enseigner. Alors, j’ai fais ça.
Et puis, en 2018-2019, pendant le doctorat, je suis allée vivre en France. J'ai enseigné le français pour les étudiants américains qui allaient étudier, faire le study abroad à Paris. Là, c'était vraiment amusant parce que c'était de petits cours, de petites classes avec six ou dix personnes, étudiants entre les âges de 18 et 20 ans plutôt.
Et oui, là aussi, je vivais avec des familles d'accueil, on pourrait dire. J'enseignais, mais c'était une manière d’économiser de l'argent, de me mettre avec une famille. Mais ça, c'était extraordinaire parce que je dînais, je soupais avec eux et j'apprenais pas mal sur la culture.
Il y avait une grande carte de France, par exemple, dans la maison d'une famille. Et chaque fois qu'on soupait ensemble, le père d'accueil, si tu veux, c'était un peu bizarre parce que j'étais adulte, mais il m'expliquait ce qui était produit dans les différentes régions de France. Et ouais, c'était super amusant.
Et puis, tu m'as demandé ce que je pense de ces deux cultures, les différences. Je dirais que j'ai une forte préférence pour la culture québécoise, mais que j'aime les deux. Surtout la nourriture française.
La nourriture est très bonne en France, mais moi, je mange pas de gluten. Alors, c'est très difficile d'accéder à des produits sans gluten en France, mais au Québec, au Canada, c'est pas le cas. Donc, ouais.
Mais je trouve que les personnes sont beaucoup plus accueillantes en général au Québec. Et je crois que c'est pas mal le stéréotype que tu vas entendre. Mais c'est aussi le fait que j'étais à Paris.
Et il y a tellement de touristes. C'est peut-être la ville la plus touristique au monde. Et là, pour cette raison, tout le monde a tendance à donner les directions tous les jours aux passants.
Et ça devient un peu... C'est comme les gens à New York, je crois. Mais dès que tu quittes Paris, je crois que tu trouves la même chose.
Par exemple, cet été, on était au sud. On était à Toulon, à Nice, à Avignon. Et bien qu'il y ait beaucoup de touristes là-bas aussi, je trouvais que les gens étaient beaucoup plus accueillants qu'à Paris.
Mais en général, ce qui m'attire aussi de ces deux cultures, c'est la musique, la littérature. J'aime beaucoup le rap français. C'est pas quelque chose qu'on va trouver au Québec.
Bon, c'est différent ici. Il y a des rythmes différents. Mais j'aime aussi l'influence d'arabe dans le français de France.
Et le verlan et les jeux de mots. Je trouve ça assez difficile de comprendre. Et ça t'aide à...
Avec l'influence d'arabe, je veux dire, ça t'aide à toujours apprendre une nouvelle chose avec toutes les influences d'arabe et d'autres cultures et d'autres langues qu'il y a là-bas aussi. Donc, j'aime pas dire que j'ai une culture préférée ou une version de langue préférée. Mais c'était le français québécois pour moi.
Souvent, on dit que le français québécois est plus difficile à comprendre. Est-ce que tu penses que c'est vrai ou c'est juste que les gens sont plus habitués à entendre le français parisien?
Ouais, juste... Je pense que c'est vraiment que les gens sont habitués à écouter le français disant « standard ». J'ai un problème avec ce terme.
Mais c'est l'idéologie de langue. Donc, ce que tu écoutes à la radio ou, dans notre cas, aux États-Unis, on est pas mal... très près du Canada, mais on nous enseigne le français de France.
Même les profs québécois aux États-Unis vont t'enseigner le français de France, et le verlan, et tout ça, et le mot kiffer. Mais c'est pas quelque chose qui s'utilise trop ici. Donc, je crois que c'est surtout l'idéologie des standards.
On parle beaucoup de ça dans la recherche que je fais, de l'influence des idéologies de langue. C'est-à-dire qu'on dit qu'il y a un standard, et que ce standard vaut... Il vaut mieux parler ce standard, quelque chose comme ça.
On a le même problème avec l'anglais aux États-Unis. Donc, par exemple, les gens qui apprennent que moi j'ai appris le français, j'ai vécu à Chicoutimi, ils vont me dire « oh, ça serait comme aller aux États-Unis pour apprendre l'anglais au Tennessee ou au Kentucky ». Et ce ne sont pas les variétés super bien connues dans le monde de l’anglais, mais je les trouve toujours très charmantes.
Alors pour moi, c'est pas que c'est plus difficile, c'est juste qu'il y a moins de médias accessibles, du moins aux États-Unis. Il y a moins de médias, et il y a toujours une tendance vers cette standardisation, ou standard, ce qui serait toujours le français standard, le français parisien.
Oui, et ce que je trouve intéressant aussi, c'est qu'en France, quand il y a une nouvelle technologie, on va...bon, l'Académie française va essayer de le traduire en français. Personne ne va l’utiliser! On va tout de suite utiliser le mot en anglais.
Au Québec, c'est pas... qu'on n'utilise pas d'anglais, mais pour les termes technologiques, je trouve qu'il y a plus un effort d'utiliser, de traduire le mot en français. Par exemple, en français, on va dire the cloud.
Ici, je sais que ce mot existe aussi, mais il y avait un peu plus d'efforts d'utiliser nuage, c'est ça?
Oui, et il y a même le terme infonuagique.
Ah oui, oui, oui. Donc, avec tout ça, et même pour la recherche linguistique, en France, on va utiliser les mots anglais, par exemple translanguaging », multilittératie. Ici, il y a des tendances de traduire ces mots, donc là, de garder le français un peu plus.
Mais aussi avec la france d'anglais, c'est d'une manière intéressante d'analyser ce qui se passe, parce qu'il y a des mots en France qui s'utilisent en anglais, mais si tu parles anglais, tu n'as aucune idée de ce que ça veut dire, parce qu'ils vont prendre un mot en anglais, mais puis changer le sens. Par exemple, le mot feeling. J'ai un feeling.
Parfois, ça s'utilise comme phrase complète. Ah oui, j'ai un feeling. Feeling de quoi?
Et donc, je sais que l'influence d'anglais n'existait pas trop à ce moment-là, donc tu parles dans le passé, mais c'est juste un aspect linguistique qui est très différent entre les deux, c'est dans les deux variétés que je trouve.
Et dernière question. Je pense que le plus grand problème que je constate chez mes élèves, c'est la difficulté à dépasser le niveau intermédiaire. Se sentir bloqué à un certain niveau et ne pas pouvoir se rendre, par exemple, à ton niveau de français.
Oui, pour moi aussi, je trouve que c'est super difficile. Moi, je me suis bloquée au niveau intermédiaire pendant des années, je dirais, à l'université. Et c'était quand je suis allée… Bon, je crois que j'étais déjà au niveau avancé quand je suis allée vivre au Québec, mais avant ça, ça m'a pris des années d'écriture, de lecture, de lecture de plusieurs livres.
Alors, je sais que toi, tu conseilles aussi la lecture. Moi aussi, je suis d'accord avec ça. Pour apprendre le vocabulaire, il n'y a rien comme la lecture parce que tu dois te mettre là-dedans et tu as le temps de te focaliser sur certains mots.
Quand on te parle, tu ne peux pas ralentir ce qu'on dit. Mais aussi, je trouve que t'entourer des personnes et des médias français, ça aide.
Si tu peux utiliser, par exemple, Netflix, c'est génial. Tu peux ralentir la vitesse aussi. Pour les débutants, je trouve ça très utile de mettre les sous-titres en français.
Au niveau intermédiaire, de mettre les sous-titres en français pour une série et puis de regarder encore une fois sans sous-titres. Je trouve ça très utile. Mais vraiment, ce qui est difficile pour les gens, je crois, au niveau adulte, pour les adultes, c'est difficile de se motiver.
Quand tu es là, tu as peut-être suivi des cours débutants, des cours intermédiaires. Et après ça, le fait de pouvoir l'utiliser à l'oral. Alors, ce que je dis toujours à mes étudiants, c'est qu'afin de parler français, il faut parler français.
Ça a l'air évident, mais il y a pas mal de gens au niveau intermédiaire qui sont toujours bloqués. Ils ont toujours peur de faire des erreurs, alors ils ne vont pas parler français. Mais ce n'est pas comme ça que ça s'apprend.
Il faut vraiment te mettre en dehors de ta zone de confort pour parler un peu plus. Alors, c'est ce que j'essaie de faire avec l'italien que j'apprends en ce moment. Dès qu'il y a une personne au travail qui essaie de me parler en italien, je vais essayer de l’utiliser. Je suis toujours au niveau débutant. Donc, ils me comprennent, je fais des erreurs, mais je continue. Et c'est comme ça qu'on apprend.
On ne va pas apprendre à parler sans parler.
Merci, Nathalie Amgoth. Est-ce que tu pourrais nous dire ce que tu offres sur ton site Elevate French? Nous parler un peu des cours que tu offres et des ressources que tu mets à la disposition des apprenants.
Oui, oui, bien sûr. Donc, je suis sur Instagram et Facebook comme Elevate French. Et j'ai aussi un site web.
J'ai une newsletter hebdomadaire où on va, par exemple, cette semaine, on a appris c'est quoi les filler words, les markers discursifs les plus utilisés en France et au Québec. Et parfois, c'est plutôt sur le vocabulaire, la grammaire ou la culture. La semaine passée, c'était les punaises de lit.
Pour mon cours, mes cours de français, je donne des cours de groupe. Et ce que je fais en ce moment, ce sont des cours intermédiaires. Mais en 2024, je vais lancer des cours pour les débutants, c'est-à-dire les débutants qui ont déjà appris un peu de français au lycée ou à l'université.
Mais si tu te sens bloqué ou tu veux apprendre, recommencer au début, c'est ce que je vais faire avec ce nouveau cours qui s'appelle Beyond Bonjour, French Foundations Reboot. Alors, j'ai très hâte pour ça. Et juste pour continuer, j'ai hâte de continuer à aider les adultes à approfondir leur connaissance de français avec mon site.
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