Bien que ton article porte sur le bilinguisme, tu ne définis pas le mot. Il est fort probable que même les linguistes ne soient pas tout à fait d’accord sur sa signification. J’aime l’analyse de Suzanne Robillard, sociolinguiste et professeure à l’Université d’Ottawa, qui a passé beaucoup de temps à travailler avec des jeunes bilingues en Colombie-Britannique. Suzanne se concentre sur ce qui se passe dans le cerveau. Pour elle, une personne véritablement bilingue pense aussi bien dans les deux langues et n’a pas besoin de traduire mentalement quoi que ce soit avant de s’exprimer. Elle ne parle peut-être pas l’une ou l’autre langue à un niveau extrêmement élevé, mais elle peut passer de l’une à l’autre de manière fluide et sans effort. Les francophones peuvent soupçonner que leur langue maternelle est l’anglais, et les anglophones peuvent soupçonner que leur langue maternelle est le français. Eux-mêmes, comme beaucoup de jeunes en Colombie-Britannique qui fréquentent des écoles francophones, ne savent pas s’ils sont francophones ou anglophones. Ils préfèrent simplement se dire «bilingues».
Soit dit en passant, le père de Suzanne Robillard, François (mais nous l’avons toujours appelé Frank), est un ami de l’époque où je fréquentais le collège militaire. La mère de François est très respectée et on se souvient d’elle en Colombie-Britannique comme d’une militante infatigable pour les droits des francophones dans la province. Je considère que François est vraiment bilingue selon ma définition. Je crois que Suzanne l’est aussi.
Par ailleurs, je serai très déçu si je tombe sur une vidéo YouTube décrivant la façon dont nos politiciens fédéraux francophones parlent l’anglais.
Bonjour Warren, tu as bien raison, la définition du bilinguisme importe. Si l'on suit la définition de Suzanne Robillard, beaucoup de gens que l'on dit bilingues ne le sont pas vraiment. Après des années aux États-Unis et à Vancouver je m'exprimais spontanément en anglais sans traduire mentalement de l'anglais. Ces temps-ci il m'arrive parfois de chercher mes mots en anglais. Pour ce qui est de l'anglais des politiciens francophones, ça sera pour la chaîne "Learn Canadian English" :)
Suzanne est interviewée par une journaliste de Radio-Canada dans cette série de balados. Il faut commencer par le bas de la liste et remonter vers le haut.
Bonjour Warren. J’ai écouté l’épisode sur l’élitisme linguistique. Je pense que tant qu'il existera des classes sociales, il existera un certain élitisme dans les langues.
J’espère que ma vidéo sur Justin Trudeau ne démontre pas un élitisme linguistique de ma part! En fait, je trouve cette question de bilinguisme très délicate. C’est pour cela que je ne me suis jamais considéré comme bilingue.
Plusieurs personnes pensent que parce que l’on a grandi au Canada on doit parler les deux langues parfaitement.
Si on analyse le niveau d'anglais de nos politiciens aux Etats-Unis (qui sont probablement tout a fait monolingue) on va être déçu! 😭
Bien que ton article porte sur le bilinguisme, tu ne définis pas le mot. Il est fort probable que même les linguistes ne soient pas tout à fait d’accord sur sa signification. J’aime l’analyse de Suzanne Robillard, sociolinguiste et professeure à l’Université d’Ottawa, qui a passé beaucoup de temps à travailler avec des jeunes bilingues en Colombie-Britannique. Suzanne se concentre sur ce qui se passe dans le cerveau. Pour elle, une personne véritablement bilingue pense aussi bien dans les deux langues et n’a pas besoin de traduire mentalement quoi que ce soit avant de s’exprimer. Elle ne parle peut-être pas l’une ou l’autre langue à un niveau extrêmement élevé, mais elle peut passer de l’une à l’autre de manière fluide et sans effort. Les francophones peuvent soupçonner que leur langue maternelle est l’anglais, et les anglophones peuvent soupçonner que leur langue maternelle est le français. Eux-mêmes, comme beaucoup de jeunes en Colombie-Britannique qui fréquentent des écoles francophones, ne savent pas s’ils sont francophones ou anglophones. Ils préfèrent simplement se dire «bilingues».
Soit dit en passant, le père de Suzanne Robillard, François (mais nous l’avons toujours appelé Frank), est un ami de l’époque où je fréquentais le collège militaire. La mère de François est très respectée et on se souvient d’elle en Colombie-Britannique comme d’une militante infatigable pour les droits des francophones dans la province. Je considère que François est vraiment bilingue selon ma définition. Je crois que Suzanne l’est aussi.
Par ailleurs, je serai très déçu si je tombe sur une vidéo YouTube décrivant la façon dont nos politiciens fédéraux francophones parlent l’anglais.
Bonjour Warren, tu as bien raison, la définition du bilinguisme importe. Si l'on suit la définition de Suzanne Robillard, beaucoup de gens que l'on dit bilingues ne le sont pas vraiment. Après des années aux États-Unis et à Vancouver je m'exprimais spontanément en anglais sans traduire mentalement de l'anglais. Ces temps-ci il m'arrive parfois de chercher mes mots en anglais. Pour ce qui est de l'anglais des politiciens francophones, ça sera pour la chaîne "Learn Canadian English" :)
Suzanne est interviewée par une journaliste de Radio-Canada dans cette série de balados. Il faut commencer par le bas de la liste et remonter vers le haut.
https://www.belinguiste.com/nos-podcasts
Bonjour Warren. J’ai écouté l’épisode sur l’élitisme linguistique. Je pense que tant qu'il existera des classes sociales, il existera un certain élitisme dans les langues.
J’espère que ma vidéo sur Justin Trudeau ne démontre pas un élitisme linguistique de ma part! En fait, je trouve cette question de bilinguisme très délicate. C’est pour cela que je ne me suis jamais considéré comme bilingue.
Plusieurs personnes pensent que parce que l’on a grandi au Canada on doit parler les deux langues parfaitement.