Québec solidaire (QS) semble croire que le français est menacé, du moins à Montréal. Mais je pense que la proposition de QS ne tient pas compte d’un facteur essentiel. Si la langue prédominante sur le lieu de travail n’est pas le français, le programme de francisation est probablement voué à l’échec — même si une formation est proposée au sein des entreprises. Les Forces armées canadiennes l’ont prouvé de façon constante au cours des 50 dernières années.
Merci, Frédéric, pour cet article intéressant et réfléchi. J'ai de nombreuses réflexions, mais je n'en citerai que quelques-unes - axées principalement sur l'avenir du français dans le reste du Canada.
1. L'insécurité linguistique. L'insécurité linguistique est un sujet de discussion majeur parmi les francophones hors Québec. Le Devoir a récemment publié un article sur cette question du point de vue de l'Ontario.
En Colombie-Britannique, où je vis, le problème est encore plus aigu. Compte tenu de mes responsabilités au sein de l'Association francophone locale (vice-présidente du conseil administratif), l'insécurité linguistique est une question à laquelle je pense souvent pour déterminer comment l'Association peut mieux servir la communauté francophone à l'avenir. Le Conseil jeunesse francophone de la C.-B. propose des ateliers sur cette question et je participerai à l'un d'entre eux le 1er février. Si vous souhaitez en savoir plus sur la question de la sécurité linguistique, je vous recommande la série de podcasts suivante, dans laquelle la sociolinguiste Suzanne Robillard, de l'Université d'Ottawa, est interviewée sur le sujet. Je ne m'étendrai pas sur mes propres réflexions sur le sujet, qui pourraient être quelque peu controversées.
2. L'indifférence des Québécois face à la francophonie. Je crois que de nombreux Canadiens francophones vivant à l'extérieur du Québec soutiendraient que l'indifférence des Québécois face à la francophonie les englobe tout autant que la francophonie dans le reste du monde. Lorsqu'il s'agit de lutter pour les droits garantis par la loi sur les langues officielles, le Québec est rarement un allié. Le gouvernement de la Colombie-Britannique a récemment annoncé son intention de mettre en place une politique visant à fournir certains services gouvernementaux en français à la communauté francophone (la Colombie-Britannique est la seule province à ne pas disposer d'une telle politique). L'élaboration de cette politique impliquera une consultation de la communauté francophone et je m'attends à ce que l'association dont je fais partie soit incluse dans ce processus de consultation (au même titre que les nombreuses autres associations et organisations francophones de la C.-B.).
Merci Frederic, c'est toujours intéressant de vous lire! Il faut aussi créer un terme "les victimes de la loi 101", le goup des parents dont je vais faire partie 😊 qui doivent appuyer beaucoup des efforts pour comprendre ces petits, les enfants de la loi 101. Mais comme on dit on est responsable de nos choix 😉
Du côté des entreprises, je peux confirmer que les grandes sociétés font attention à l'utilisation de l'anglais, et même lors de l'embauche pour une société anglaise au Québec, j'ai dû parler français avec les RH.
En ce qui concerne les choses qui peuvent être améliorées, je pense que les cours de francisation proposés aux nouveaux arrivants peuvent être considérablement améliorés. En général, les gens y passent toute la journée avec une compensation minimale, sans possibilité de travailler en raison de ces horaires. D'après mon expérience, l'apprentissage de la langue sur place en plus des cours donne de bien meilleurs résultats. Et pourrait coûter moins cher au gouvernement. Ça peut aider aussi enormement avec l'adoptation.
Pour continuer notre discussion d'hier soir (de la veille?), voici un article de La Presse qui décrit un ralentissement des immigrants au Québec qui parle français mais il y a toujours plus d'immigrants françophone que des anglophones. - c'est peut-etre une raison pour l'optimisme?
Voici un lien vers le rapport de Statistique Canada mentionné dans l’article de La Presse. Il a été partagé aujourd’hui par la directrice de l’Association francophone dont je fais partie.
Québec solidaire (QS) semble croire que le français est menacé, du moins à Montréal. Mais je pense que la proposition de QS ne tient pas compte d’un facteur essentiel. Si la langue prédominante sur le lieu de travail n’est pas le français, le programme de francisation est probablement voué à l’échec — même si une formation est proposée au sein des entreprises. Les Forces armées canadiennes l’ont prouvé de façon constante au cours des 50 dernières années.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2045208/quebec-solidaire-preservation-francais-montreal
Merci, Frédéric, pour cet article intéressant et réfléchi. J'ai de nombreuses réflexions, mais je n'en citerai que quelques-unes - axées principalement sur l'avenir du français dans le reste du Canada.
1. L'insécurité linguistique. L'insécurité linguistique est un sujet de discussion majeur parmi les francophones hors Québec. Le Devoir a récemment publié un article sur cette question du point de vue de l'Ontario.
https://www.ledevoir.com/societe/education/804876/education-ontario-eleves-etudient-francais-ne-sentent-pas-hauteur
En Colombie-Britannique, où je vis, le problème est encore plus aigu. Compte tenu de mes responsabilités au sein de l'Association francophone locale (vice-présidente du conseil administratif), l'insécurité linguistique est une question à laquelle je pense souvent pour déterminer comment l'Association peut mieux servir la communauté francophone à l'avenir. Le Conseil jeunesse francophone de la C.-B. propose des ateliers sur cette question et je participerai à l'un d'entre eux le 1er février. Si vous souhaitez en savoir plus sur la question de la sécurité linguistique, je vous recommande la série de podcasts suivante, dans laquelle la sociolinguiste Suzanne Robillard, de l'Université d'Ottawa, est interviewée sur le sujet. Je ne m'étendrai pas sur mes propres réflexions sur le sujet, qui pourraient être quelque peu controversées.
https://www.belinguiste.com/nos-podcasts
2. L'indifférence des Québécois face à la francophonie. Je crois que de nombreux Canadiens francophones vivant à l'extérieur du Québec soutiendraient que l'indifférence des Québécois face à la francophonie les englobe tout autant que la francophonie dans le reste du monde. Lorsqu'il s'agit de lutter pour les droits garantis par la loi sur les langues officielles, le Québec est rarement un allié. Le gouvernement de la Colombie-Britannique a récemment annoncé son intention de mettre en place une politique visant à fournir certains services gouvernementaux en français à la communauté francophone (la Colombie-Britannique est la seule province à ne pas disposer d'une telle politique). L'élaboration de cette politique impliquera une consultation de la communauté francophone et je m'attends à ce que l'association dont je fais partie soit incluse dans ce processus de consultation (au même titre que les nombreuses autres associations et organisations francophones de la C.-B.).
Merci Frederic, c'est toujours intéressant de vous lire! Il faut aussi créer un terme "les victimes de la loi 101", le goup des parents dont je vais faire partie 😊 qui doivent appuyer beaucoup des efforts pour comprendre ces petits, les enfants de la loi 101. Mais comme on dit on est responsable de nos choix 😉
Du côté des entreprises, je peux confirmer que les grandes sociétés font attention à l'utilisation de l'anglais, et même lors de l'embauche pour une société anglaise au Québec, j'ai dû parler français avec les RH.
En ce qui concerne les choses qui peuvent être améliorées, je pense que les cours de francisation proposés aux nouveaux arrivants peuvent être considérablement améliorés. En général, les gens y passent toute la journée avec une compensation minimale, sans possibilité de travailler en raison de ces horaires. D'après mon expérience, l'apprentissage de la langue sur place en plus des cours donne de bien meilleurs résultats. Et pourrait coûter moins cher au gouvernement. Ça peut aider aussi enormement avec l'adoptation.
Pour continuer notre discussion d'hier soir (de la veille?), voici un article de La Presse qui décrit un ralentissement des immigrants au Québec qui parle français mais il y a toujours plus d'immigrants françophone que des anglophones. - c'est peut-etre une raison pour l'optimisme?
https://www.lapresse.ca/actualites/2024-01-24/baisse-des-immigrants-recents-de-langue-francaise.php
Merci très intéressant!
Voici un lien vers le rapport de Statistique Canada mentionné dans l’article de La Presse. Il a été partagé aujourd’hui par la directrice de l’Association francophone dont je fais partie.
https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/240123/dq240123c-fra.htm