French With Frederic
Quebec French Podcast
J'ai appris à aimer l'hiver
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J'ai appris à aimer l'hiver

Quebec French in 5 Minutes

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In just five minutes, you’ll pick up

  1. Quebec French vocabulary and grammar

  2. My Quebec culture tips and stories or my Language learning tips to take your French to the next level

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1. C’est s’a coche!

Voici une expression qui a surgi au Québec dans les années 2000. Elle est encore populaire, mais est plutôt familière.

This is an expression that emerged in Quebec in the 2000s. It is still popular, but is considered rather informal.

Quand quelque chose est sur la coche, ça veut dire que tout est parfait, qu’il n’y a rien à reprocher!

Évidemment, en bon québécois, on prononce être s’a coche. Une contraction se forme entre “sur” et “la”. Les deux voyelles s’unissent.

When something is “sur la coche,” it means that everything is perfect, that it’s just great. Of course, as good Quebecers, we pronounce it “être s’a coche”. A contraction forms between “sur” and “la.” The two vowels merge together.

  • T’as aimé le restaurant hier? – Oui, c’était s’a coche!

    • Did you like the restaurant yesterday? – Yes, it was amazing!

  • Qu’est-ce que tu penses de ma recette? – C’est s’a coche!

    • What do you think of this recipe? – It’s awesome!

  • Le nouvel album de Jérome 50 est s’a coche!

    • Jérome 50’s new album is great!

En passant, le nouvel album de Jérôme 50 est vraiment s’a coche pour de vrai!


2. J’ai appris à aimer l’hiver

Avant, je détestais tellement l’hiver que le fuir faisait partie de mon identité.

Je détestais la neige, le frette, la sloche, les tuques, les tempêtes de neige, et le printemps qui arrive toujours trop tard.

Ma solution a été de devenir un nomade numérique (digital nomad), avant même que ce terme n’existe. Dès 2005, je passais plusieurs mois d’hiver dans le Sud.

Souvent, je restais pour Noël, et je partais pas longtemps après pour revenir seulement en avril ou en mai.

J’ai passé ainsi plusieurs hivers au Costa Rica, à Hawaii, en Polynésie, ou en voyage à travers le monde.

Une fois, j’ai même vendu toutes mes affaires pour aller vivre au Costa Rica! Je vous raconterai cette histoire un jour.

Vers ces années-là, j’avais écrit dans mon journal intime:

Le froid. Ce sacré froid de merde. On oublie qu’il existe. On l’oublie si facilement. Avec la beauté de l’automne, on ne s’attend plus à ce froid qui vous rentre dans les os. Et pourtant il se prépare, comme toujours. Et maintenant, il est arrivé.

Je croyais voir dans l’hiver une certaine beauté, un lyrisme, une poésie. Mais l’hiver c’est chiant, et ce froid incroyablement froid, je pourrais bien m’en passer.

Que je m’en souvienne: malgré le certain intérêt que peut avoir les journées enneigées, six mois d’hiver, c’est trop long, et ça commence déjà à être trop long avant même que ça commence. Alors pourquoi s’emmerder, quand le monde a tant à offrir?

J’ai vécu comme ça pendant longtemps. J’étais obsédé par les voyages, par tout ce qui était exotique, par les îles, et les plages désertes du Costa Rica. (À cette époque, on pouvait trouver des plages désertes!)

Mais un moment donné, tout a changé.

Je ne sais pas trop ce qui est arrivé, peut-être que c’est l’âge, mais j’ai fait un voyage à Hawaii, où je suis resté un mois ou deux (encore une fois, pour échapper à l’hiver) et je me suis terriblement ennuyé du Québec.

Mes amis et ma famille n’en revenaient pas!

— Comment peux-tu te plaindre d’être à Hawaii, big!

Mais c’est arrivé comme ça. J’en avais assez des voyages, de la fuite, de la recherche du bonheur ailleurs.

Plusieurs réflexions m’ont aussi porté à revenir à mes racines, à ma famille, à ma culture, à ma langue. En voyageant, j’ai vu un monde absurde de consommation qui se dirige maintenant vers une impasse. J’ai commencé à voir le tourisme comme un produit plutôt que comme quelque chose de magique. J’ai commencé à voir ses ravages un peu partout dans le monde.

Cet hiver que je fuyais tant, je le chéris désormais.

Plus c’est froid, plus il neige, plus j’aime ça!

Pourtant, je ne pratique pas vraiment de sports d’hiver. Mais j’aime bien me promener dans la neige, dans des sentiers en forêt, avec des bonnes bottes d’hiver (ou s’il le faut, des raquettes).

Je pense que j’ai appris à apprécier le calme de l’hiver. La tranquillité. La beauté des paysages enneigés.

Après des années à chercher le bonheur sous les palmiers, j’ai compris que j’avais tout ce qu’il me fallait ici.

Je ne dis pas que je trouve pas ça long parfois, ou que je ne rêve pas aussi de temps en temps d’une belle plage ensoleillée. Mais ce n’est plus une obsession.

L’hiver n’est plus quelque chose à fuir. Et avec les changements climatiques, je vois chaque bordée de neige comme un cadeau précieux.

Qu’est-ce que je fais quand il fait frette et qu’il neige maintenant? Je trippe solide!

Vocabulary

  • Le frette. Prononciation jouale de froid. (It also seems colder!)

  • La sloche. Mélange de neige et d’eau.

  • Une tuque. A hat designed to protect you from the cold.

  • Une tempête de neige. Snowstorm.

  • S’ennuyer de quelque chose. “To miss something” (expression plutôt québécoise). En français standard, ce serait, le Québec me manque.

  • Ils n’en revenaient pas! They couldn’t believe it!

  • Big. Ici, c’est dans le sens de “buddy” ou ami.

  • Des raquettes. Snowshoes.

  • Une bordée de neige. C’est la neige qui tombe en une journée, en une fois.

  • Je trippe solide! I’m so excited.


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