French With Frederic
Quebec French Podcast
Histoires de Noël
0:00
-6:27

Histoires de Noël

Quebec French in Five Minutes

Welcome to the Quebec French in Five Minutes newsletter.

This newsletter is also part of the podcast!

In about five minutes, you’ll pick up

  1. Quebec French vocabulary and grammar

  2. My Quebec culture tips and stories or my Language learning tips to take your French to the next level

Not a member yet? 🌟 Unlock the full program: monthly classes, our Quebec Book & Movie Club, and guided learning through Quebec culture. Become a member and finally get past the intermediate plateau! 🚀

1. Un p’tit bout de temps

Les Québécois aiment les diminutifs, mais la langue française n’est pas aussi flexible que les autres langues latines pour les créer. Alors on utilise beaucoup le mot « petit », comme dans l’expression « un p’tit bout de temps », qui veut dire « un certain temps » ou même « longtemps ».

Quebecers love diminutives, but the French language is not as flexible as other Romance languages when it comes to creating them. So we often use the word “petit,” as in the expression “un p’tit bout de temps,” which means “a certain amount of time” or even “a long time.”

Premièrement, il faut prononcer « p’tit», voire « tit », sinon ce n’est pas vraiment un diminutif! Voici quelques exemples de cette expression et de ses variantes.

First, you have to pronounce it “p’tit,” or even “tit” — otherwise it’s not really a diminutive! Here are a few examples using this expression.

  • Ça fait un p’tit bout de temps qu’on t’a pas vu!

    • It’s been a while since we’ve seen you!

  • Ça fait un bon bout de temps que je suis pas allé au cinéma.

    • It’s been a long time since I’ve been to the movies.

  • Ça fait un bon bout que j’ai pas vu JP!

    • It’s been a while since I’ve seen JP!

    • Here, the “t” is pronounced.

  • Ça fait un bout que j’ai pas vu Cynthia!

    • It’s been a while since I’ve seen Cynthia!

    • Here, the “t” is pronounced.

  • Ça fait un bout!

    • It’s been a while!

    • Here, the “t” is pronounced.

L’expression peut se raccourcir, et dans le dernier exemple, on dit seulement « ça fait un bout! ».

The expression can be shortened, and in the last example, we only say “ça fait un bout!” — it’s been a while!

2. Histoires de Noël

Pourquoi le père Noël portait la même montre que mon oncle? Mystère…

Je ne suis pas quelqu’un de très nostalgique. Le passé me permet de mieux comprendre le présent, mais je préfère ne pas trop vivre dans les souvenirs. Par exemple, je me suis toujours dit que je ne deviendrais jamais le monsieur qui critique la jeunesse et se remémore avec nostalgie une époque révolue en disant, “dans mon temps…”

N’empêche qu’aujourd’hui j’aimerais vous parler des Noëls québécois du passé et du présent. Comment fêtaient et fêtent les Québécois aujourd’hui?

Alors, allons-y… dans mon temps!

Ici je veux parler de trois générations, celle de mes grands-parents, qui représentent le Québec d’avant la Révolution tranquille. Celle de mes parents, les baby-boomers, qui sont les enfants de cette Révolution. Et celle de ma génération et de toutes les générations plus jeunes.

Les familles d’antan étaient très nombreuses au Québec. Cela a à voir avec notre passé catholique, et l’Église qui incitaient les Canadiens français à faire beaucoup d’enfants.

Par exemple, ma grand-mère avait une bonne dizaine de frères et sœurs. Les familles de 10 ou même 15 étaient très courantes à cette époque.

Je n’ai pas connu les grosses fêtes légendaires québécoises où toute la parenté éloignée se réunissait dans une grosse cabane où on dansait des rigodons jusqu’aux petites heures du matin.

Déjà, à la génération de mes parents (les baby-boomers), les familles étaient moins nombreuses. Mais tout de même, du côté de mon père, ils étaient six frères et sœurs, et trois du côté de ma mère.

Nous avons toujours fêté Noël d’un seul côté de ma famille, celui de ma mère, et le 24 décembre était la réunion familiale la plus importante de l’année.

La soirée se passait ainsi.

Toute la famille, tantes, oncles et cousins, se rassemblait chez ma grand-mère. Le repas de Noël comprenait la grosse dinde traditionnelle, le ragoût de boulettes de viande (appelé le ragoût de pâtes de cochon, même si la recette ne comprend aucun porc!), la sauce aux atocas (canneberges), la tourtière, les petits pois, le ketchup fait maison, et une grosse salade spéciale faite par mon grand-père, qui avait travaillé comme chef cuisinier dans un hôtel. Nous n’avons jamais pu reproduire cette salade par la suite, mais elle s’apparentait à la Waldorf.

Comme dessert, il y avait la traditionnelle bûche de Noël (un gâteau en forme de bûche) et un dessert appelé la mousse, qui était une sorte de flanc fruité et léger comme de l’air. Malheureusement, la recette s’est perdue et chaque année, depuis le décès de ma grand-mère, nous essayons de reproduire cette recette, en nous en rapprochant toujours un peu plus chaque année, mais sans jamais empêcher que quelqu’un dise, “c’est très proche de la recette de Gaby!” (mais jamais tout à fait ça).

Au Québec, on ne boit pas de eggnog. Si la boisson à base d’œufs commence un peu à se faire connaître aujourd’hui, c’est dû à l’influence américaine, mais ce n’est pas à la base une tradition québécoise.

En soirée, il y avait la visite du père Noël.

Le plus souvent, mon oncle se déguisait et la mise en scène incluait toute l’anticipation pour les enfants de l’attente, voir le père Noël arriver avec son sac au coin de la rue, et finalement frapper à notre porte!

Moi et mon frère avons ensuite démasqué le faux père Noël en regardant des photos, et remarqué qu’il portait la même montre que mon oncle! Quelle coïncidence!

L’ouverture des cadeaux se poursuivait dans le salon, et ensuite, nous jouions à différents jeux de cartes ou autres jeux de société. Remarquez que contrairement à la tradition américaine, l’ouverture des cadeaux se fait le 24 au soir, et non le matin de Noël. Je crois que c’est encore le cas dans la plupart des familles québécoises.

La famille du côté de ma mère était plutôt tranquille. Il n’y avait pas beaucoup de boisson (d’alcool) ou de danse.

Le vrai party au Québec, celui qui commence tard et finit tard, est le réveillon de la veille du jour de l’An.

Plus jeunes, nous sommes parfois allés à la messe de minuit. Mais avec le temps et les obligations familiales, cette tradition a disparu. Dans certaines familles québécoises, elle persiste de façon symbolique.

Dans les années qui suivirent le décès de mes grands-parents, nous avons continué la même tradition du 24 décembre, mais sans la visite du Père-Noël, et pour moi, sans toute la magie des Noëls d’antan. C’est sûrement parce que j’ai vieilli!

Par contre, une nouvelle tradition est apparue dans ma famille, celle du brunch du 25 décembre! Ce brunch s’est fait pendant longtemps chez mon autre tante, puis ensuite chez un autre membre de la famille. L’idée est de se réunir une autre fois, de boire une mimosa et d’écouter de la musique du temps des fêtes en partageant des mets plus légers.

Je crois qu’au Québec, le 24 décembre reste la rencontre familiale la plus importante de l’année. Le 31 décembre est une soirée plus festive, qui se fait souvent entre amis. Mais les traditions peuvent varier d’une famille à l’autre.

Joyeux Noël et joyeuses fêtes!

Frédéric

Écrivez dans les commentaires quelles sont vos traditions de Noël.

Leave a comment

Vocabulary

  • Les familles d’antan. D’autrefois.

  • Un rigodon. Une danse traditionnelle en deux temps.

  • La cauce aux atocas. The Québécois word for cranberry comes from Iroquoian languages

  • Un jeux de société. Board game.

  • La boisson. A common way to talk about alcohol.

Discussion about this episode

User's avatar

Ready for more?